top of page

NOTRE APPROCHE

LOGO SOFIA COMICS

Nous sommes une équipe de jeunes étudiants chercheurs et auteurs de bandes dessinées passionnés par la divulgation scientifique.

Le projet Sofia Comics Éditions se donne comme principal objectif la divulgation des travaux de recherches universitaires par le billet du Neuvième Art.

La bande dessinée est par sa forme un des moyens de communication les plus efficaces pour permettre la rencontre entre le monde académique et la cité.

De ce fait Sofia Comics Éditions permettra de redonner vie à ces travaux universitaires dont une grande partie est déjà tombée dans l’oubli. 

Sofia Comics est une Maison d'édition indépendante, coopérative et solidaire, basée à Paris et spécialisée dans la recherche universitaire et la publication de bandes dessinées.​

 

Sofia Comics est né d’un désir profond de rendre accessibles les savoirs scientifiques à travers le médium de la bande dessinée. D'abord dans un cadre universitaire, à l’initiative d’un petit groupe de chercheurs et d’artistes désireux de transformer des thèses universitaires en récits illustrés, a grandi l’idée de créer un pont entre les sphères académiques et la société civile, en démocratisant les savoirs souvent jugés trop hermétiques.​

 

Au-delà l'exil est aujourd’hui considéré comme un projet phare pour Sofia Comics. Il s’agit du premier ouvrage qui concrétise pleinement les ambitions initiales de la maison : allier exigence universitaire, puissance artistique et résonance humaine sur le terrain. C’est un livre à la croisée de l’art et de la recherche, mais aussi un outil de dialogue : l’équipe retourne sur le terrain, échange avec les associations, recueille les avis des personnes concernées par le récit.​

 

Son rayonnement international en fait un prototype inspirant pour de futurs projets. Traduit dans plusieurs langues, ce livre marque une étape fondatrice pour Sofia Comics et ouvre la voie à une nouvelle manière de penser et de partager la connaissance.

Synopsis

 

Vous les avez certainement déjà croisés dans les rues de Bruxelles, Paris, Rome, Naples, Madrid ou Barcelone, dans toutes les grandes villes d’Europe. Mais connaissez-vous leurs noms ? Avez-vous rencontré leurs familles ? Savez-vous de quel pays, de quelle ville, de quel village ils viennent ? Qui ont-ils laissé derrière eux ? Qui espèrent-ils retrouver ? Quelle est leur situation ? Combien de frontières ont-ils traversées ? Savez-vous s’ils souhaitent retourner là-bas, rester ici ou aller ailleurs ? Savez-vous si, après leur décès, ils souhaitent être inhumés là-bas ou ici ? Qui prendra soin de leurs dépouilles ?

Dans les pages que vous êtes en train d’ouvrir, vous allez rencontrer Félix, Beauregard, Aliou, et Joseph aussi. Ils vont vous prendre par la main, accrocher votre oreille, attirer votre regard. Quelques noms parmi tant d’autres qu’il vous sera peut-être donné d’entendre ou de prononcer. Ils vont vous emmener dans le quartier Matongé à Bruxelles, à la Goutte d’Or ou Porte de la Chapelle à Paris. Ils vous parleront de Touba, du Sénégal. Ils vous emmèneront à Douala, Bafang, ou encore à Komako, au Cameroun. Tout est rencontre — le mot ne pouvant être utilisé qu’au pluriel, tout est rencontres.

Ce roman graphique est né de leurs échanges. Il suit le fil de la double mort des migrants. Ces voyageurs qui sont nés deux fois (la première fois lorsque leur départ fait d’eux des émigrés, la seconde lorsque leur insertion dans le lieu d’arrivée fait d’eux des immigrés), meurent deux fois. Leur première mort est pleurée par leurs proches en Europe, tandis que la seconde est célébrée par les rites ancestraux qui les réintègrent dans la terre de leurs ancêtres. La mort n’est pas le simple arrêt de la vie. Elle ouvre un espace où les liens entre les vivants se reconstruisent en-deçà et par-delà les frontières. La mort est un ferment de la vie sociale, au coeur de ce qui constitue la communauté des vivants.

 Extrait de la préface, par Judith Misrahi-Barak et Thomas Lacroix

 

Personnages

 

Joseph & Beauregard

Dans le tumulte anonyme de Paris, un photographe croise la route silencieuse d’un jeune migrant camerounais. Une séance photo, un échange de regards, un prénom : Beauregard. Puis, plus rien. Jusqu’à ce que Joseph apprenne sa mort. Ce qui n’était qu’un instant devient une quête : retrouver la trace, raconter l’absence, rendre hommage. À travers cette enquête intime, Joseph découvre ce que cache l’exil : une mémoire à reconstruire, un corps à raccompagner, une dignité à rendre. Leur rencontre fugace bouleverse tout.

Capture d’écran 2025-11-09 à 15.29.33.png

Félix & Aliou

Félix est ethnographe. Aliou, commerçant sénégalais et fidèle mouride. Leurs chemins se croisent à Touba (Sénégal), ville sainte où l’on enterre les siens selon des rites empreints de ferveur et de fraternité. Porté par ses recherches sur la mort en migration, Félix découvre avec Aliou un autre rapport au deuil : un adieu collectif, habité de prières, de chants et de dons. Leurs échanges font dialoguer savoir scientifique et sagesse spirituelle. Ensemble, ils s’interrogent : que signifie “rentrer chez soi” quand on est mort loin des siens ?

L’histoire du projet au-delà l’exil

 

Tout a commencé à Liège, en 2021. Félicien de Heusch, jeune socio-anthropologue, présente ses recherches sur la mort en migration parmi les Sénégalais d’Europe. Dans la salle, Gaspard Njock, artiste et auteur de bandes dessinées, écoute attentivement. Il n’entend pas seulement des mots, il voit des images, des visages, des scènes. À la fin de la présentation, il s’approche : « Quand tu parlais, je voyais des dessins se créer. »

De cette étincelle naît un projet inattendu. Deux regards, deux métiers, deux sensibilités — mais un même besoin de raconter autrement. Ensemble, ils imaginent un roman graphique qui mêlerait enquête, mémoire et création.

Le projet a rapidement pris de l’ampleur, franchissant les frontières et les disciplines, et a reçu le soutien du réseau Thanatic Ethics. C’est au sein de ce réseau que les réflexions sur la mort en migration ont trouvé une résonance graphique et narrative — transformant la recherche en un récit sensible et en mémoire dessinée.

Thanatic Ethics  (TE) est un projet de recherche interdisciplinaire et transdisciplinaire soutenu par un réseau international qui étudie les questions liées à la mort en contexte migratoire. Le réseau interroge la manière dont les sociétés traitent les morts migrants — souvent invisibles et oubliés. En mêlant sciences sociales, arts et engagement éthique, TE s’efforce de redonner une voix, une mémoire et une dignité à celles et ceux que les frontières ont réduits au silence.

Le projet a plus particulièrement reçu un soutien économique du Department of Literature and Cultural Studies (University of Hong Kong) et du Département des Etudes Montpelliéraines du Monde Anglophone (EMMA), Université Paul-Valéry de Montpellier pour la réalisation des versions française et anglaise.

Pour élargir encore la diffusion du projet au plus grand nombre dans une démarche solidaire, nous avons fait appel à l'association de traduction L.U.K. Junior Conseil. Les étudiants à EMMA mettent leur connaissance des langues au service de projets culturels pour révéler la beauté du mot juste, la précision du sens, l’éthique de l’interprétation. Dans le cadre de leur stage chez L.U.K., plusieurs étudiants se sont pris d’enthousiasme pour au-delà l’exil.

Les moments forts

 

Au-delà l'exil a permit de réunir, de sensibiliser, de partager, lors d'évènements culturels et scientifiques à Paris, Bruxelles, Liège, Montpellier, Kolkata (Inde).

Nos partenaires :

bottom of page